Après plusieurs mois de débats, le procès dans l’affaire qui oppose la famille de feue M’Mah Sylla représentée par son père biologique à Patrice Lamah, Daniel Lamah, Sébory Cissé et Célestin Millimouno qui est en cavale connaîtra son épilogue ce mardi, 04 avril 2023 au tribunal criminel de Mafanco, sauf changement de dernières minutes.
Pour rappel, la défunte M’Mah Sylla a été victime de viols suivi de grossesse puis d’un avortement par curetage sans succès conduisant à plusieurs interventions chirurgicales en Guinée et ailleurs qui lui ont été fatales.
Ces opérations ont été faites respectivement une (1) fois à la clinique de Célestin Millimouno réalisé par Daniel Lamah, deux (2) fois à la clinique de Sébory Cissé réalisé par ce dernier, deux (2) fois au CHU Ignace Deen dans la commune de Kaloum et deux (2) fois à Tunis où elle a trouvé la mort le 20 novembre 2021 soit une année avant l’ouverture du procès des accusés dans ce dossier qui a ému plus d’un en Guinée et ailleurs.
Tout au long des débats, les accusés (Patrice Lamah, Daniel Lamah et Sébory) qui ont comparu de par devant le tribunal criminel de Mafanco ont rejeté en bloc les faits de ‘’viol, avortement, risque causé à autrui et administration de substance nuisible’’ articulés contre eux. Ce dernier a été requalifié en «coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner» n’a rien changé sur la position des accusés.
Plusieurs témoins ont aussi été entendus au cours de ce procès. Il s’agit de la grand-mère de feue M’Mah Sylla qui a pointé du doigt Patrice Lamah comme étant responsable de ce qui est arrivé à sa petite fille, de Zalikatou Soumah, stagiaire à Ignace Deen qui a suivi M’Mah lorsqu’elle a été alitée dans cet établissement sanitaire, les professeurs Aboubacar Touré et Houssein Fofana qui ont aussi fait des interventions sur elle au CHU Ignace Deen. Le dernier témoignage est celui de la mère biologique de la victime qui a pris le contre-pied de certains témoignages de la grand-mère de sa regrettée fille.
À rappeler que le ministère public a requis quinze (15) ans de réclusion criminelle contre Patrice Lamah, vingt (20) ans de réclusion criminelle contre Célestin Millimouno qui est en cavale sur la base des articles 268, 267 et 243 du code pénal et dix (10) ans contre Daniel Lamah et Sébory Cissé sur la base de l’article 243 du code pénal. Les avocats de la défense ont par contre plaidé pour l’acquittement de leurs clients en application des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale. La partie civile a partagé les peines requises par le parquet et a l’espoir que le tribunal les suivra 100%.
Après les réquisitions et plaidoiries le 17 mars dernier, le président du tribunal, Souleymane I Traoré a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue ce 04 avril 2023.
Mamadou Macka Diallo
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