Quelques mois après la prise du pouvoir par la junte de la sous-région, plusieurs leaders politiques ont pris leur distance en dénonçant la mauvaise gestion de la transition.
C’est le cas de Aliou Bah président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL). Selon lui, les autorités de la transition en Guinée, du Mali, du Burkina Faso et du Niger sont allées jusqu’à remettre en cause les organismes africains et internationaux vis-à-vis de la situation de leurs pays respectifs en s’inscrivant dans une posture de “Panafricanistes convaincus”.
Aliou Bah estime que c’est plutôt du “panafricanisme populiste et travestis”. Pour lui, les problèmes de la jeunesse Africaine ne viennent pas d’ailleurs, ils sont là avec leurs propres dirigeants.
“Au lieu d’entretenir la sérénité, l’intelligence des gens, on provoque leur colère, leur haine et on fait croire à la jeunesse Africaine que les problèmes sont venus d’ailleurs étant donné que ces problèmes sont là, c’est avec leurs propres dirigeants. Nous avons du respect pour le panafricanisme tel qu’il a été prêché par les pères de l’indépendance. Nous ne sommes pas contre le panafricanisme pur mais nous sommes contre le panafricanisme populiste, travestis. On ne peut pas continuer d’écouter des gens qui ont tous les avantages avec les occidentaux. Qui viennent nous raconter matin, midi et soir que l’ennemi de l’Afrique c’est tel ou tel. Il n’y a pas de complot mondial contre l’Afrique.
Si les Africains ne veulent pas s’assumer qu’ils le disent clairement. Ces realités d’avant, chacun ne vit que son contexte. Menons le combat de notre temps, ne nous égarons pas. N’indexons pas l’ennemi qui est très loin, il est là. L’ennemi c’est le paresseux, c’est le malhonnête qui vous trompe tous les jours, l’ennemi c’est le dirigeant qui vole notre argent tous les jours, l’ennemi c’est celui qui tue son frère parce que celui-ci a dit son opinion. Je refuse qu’on me manipule , qu’on me fasse croire que quelqu’un est à 7 000 km et qui ne veut pas que les enfants aient une école dans mon village et qui ne veut pas qu’il y ait de l’eau pour nos femmes et qui ne veut pas qu’il y ait de l’électricité. Tout ça, nous pouvons le faire par nous-mêmes. Qui nous empêche de le faire? Au même moment nos dirigeants sont en train de voler des millions de dollars et ils sont en train d’amener dans des pays où ils disent que ce sont ces pays-là qui sont contre nous. Ceux qui ont été limoigés récemment, je crois qu’ils sont tous partis en Europe non, pour se reposer. Et c’est eux qui vous disent les gens-là ne vous aiment pas, nous on aime l’Afrique. L’ennemi n’est pas ailleurs, la mauvaise gouvernance est le principal ennemi de l’Afrique“, a dénoncé Aliou Bah président du MoDeL le samedi 6 avril 2024.
Mamadou Macka Diallo
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