Anarchie dans le secteur de la médecine traditionnelle : la fédération guinéenne des guérisseurs et herboristes hausse le ton

« Nouvelle directive de communication des tradipraticiens en Guinée ». C’est le thème d’une conférence de presse animée ce vendredi 21 Mai 2021 par Mamady Daman Traoré, président de la Fédération Guinéenne des Associations des Guérisseurs Traditionnels et Herboristes de Guinée.

Au cours de la rencontre Sory Diarra a été présenté comme responsables des tradipraticiens étrangers.

D’après Daman Traoré ce dernier est chargé d’enregistrer les tradipraticiens venant de l’extérieur de la Guinée avant d’être autorisés à travailler sur le territoire national.

La démarche vise selon lui, à réorganiser le secteur de la médecine traditionnelle en proie à l’anarchie. Car d’après le constat de Mamady Daman Traoré, sur le terrain, ces étrangers se livrent à des pratiques pourtant interdites dans leurs pays d’origines.

« On a mis fin à la pratique selon laquelle des tradipraticiens quittent à l’étranger pour venir dire en Guinée qu’ils peuvent traiter toute sorte de maladie. La pratique est devenue une pagaille dans notre pays. Il faut que vous nous aidiez dans ce sens, vous la presse. Désormais on n’acceptera pas qu’un tradipraticien vienne dire qu’il peut traiter toutes les maladies. C’est faux. C’est de l’arnaque, c’est de l’escroquerie. Maintenant, chaque tradipraticien a l’obligation de se limiter au traitement de cinq types de maladies. C’est ça le nouveau barème. À partir d’aujourd’hui, personne ne doit aller au-delà pour dire qu’il peut traiter toutes les maladies mettant en danger la santé des populations. C’est terminé ça. On n’a dit à personne de ne pas vendre ses produits mais c’est après le contrôle et la vérification stricte de ces médicaments traditionnels au niveau de la fédération sur leurs efficacités. Une fois que vos produits sont certifiés, on vous laissera faire votre affaire sur le terrain. Au contraire, celui qui ne respectera pas ces mesures, il se verra appliquer la loi du pays. Autrement une poursuite judiciaire », expliqué Mamady Daman Traoré en langue nationale Maninka.

Mamadou KOUYATÉ

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