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Assassinat d’un policier à Sonfonia : le domicile du père du présumé auteur saccagé par des jeunes en colère

Les faits se sont produits jeudi soir à Sonfonia Gare, secteur Sangaréyah dans la commune de Ratoma aux environs de 19 heures. Sayon Kallé, la victime, était en service au commissariat central de Sonfonia. Ce commandant a été poignardé au cou par le fils de son concessionnaire, Daouda CAMARA. Selon les témoignages, le présumé coupable après avoir poignardé l’officier, a écrasé la tête de ce dernier à l’aide d’une pierre.

« Tu t’es trop acharné contre moi », ces propos sont du présumé bourreau. Il les a tenus à un des collègues du défunt au moment de son arrestation.

Le frère de la victime, enseignant-chercheur à l’Institut de Faranah est revenu sur les circonstances de la mort de son frère.

« On était resté à Faranah hier (mercredi), à partir de 19 heures au moment de la rupture du jeûne, la nouvelle nous est parvenue. J’ai été appelé par sa femme (femme de la victime), soi-disant que mon frère a été poignardé par un de ses voisins notamment le fils du concessionnaire où loge mon frère. Donc, j’ai demandé les circonstances, on m’a dit que mon frère venait de son lieu de service au commissariat de Sonfonia, son bourreau l’a attendu au couloir qui mène à la rentrée de la maison. Quand mon frère est passé seulement, il est sorti derrière avec le couteau et il l’a enfoncé dans son cou. Maintenant mon frère n’a pas pu supporter, il est tombé. Et il ne s’est pas limité là, quand mon frère est tombé, il avait préparé aussi une grosse pierre et il a pris cette pierre aussi pour écraser son crâne. Pratiquement, on ne connait pas d’antécédents. Parce que même quand j’étais là au mois d’août pour une formation, mon frère m’avait présenté ce voisin-là. Donc, ce jour-là j’ai été servi par la femme de mon frère, le plat, je l’ai partagé avec ce jeune-là et lorsque j’étais de retour, je lui ai dit que je te confie mon frère et sa famille. Donc, pratiquement je ne connaissais pas d’antécédents entre eux. Le bourreau n’a pas de problème mental, il est vraiment sain. Seulement, il est sous l’effet des excitants, sous l’effet de la drogue. Je peux dire que c’est un assassinat parce que c’est prémédité. Il s’est préparé pour faire l’acte », a expliqué Mata Mamoudou Kallé.

Parlant de la casse qui a eu lieu dans la concession du père du présumé auteur sous les yeux de quelques agents de la police par des jeunes en colère, cet enseignant chercheur dit qu’il n’en sait rien.

« Pratiquement, c’est pas moi qui ai détruit la concession. Je viens à peine de rentrer de Faranah. Je suis venu parce que j’avais appris que sa femme et ses quatre (4) enfants étaient toujours à domicile ici. Moi j’étais venu chercher sa femme et ses enfants. Maintenant je suis venu trouver que les jeunes du quartier se sont mobilisés, j’ai trouvé que les dégâts sont déjà faits et cela ne m’incombe pas », a-t-il souligné avant de demander que justice soit rendue à la famille. 

Le chef secteur Sangaréyah, où le drame a eu lieu, a également fait son témoignage.

« J’ai été informé de la situation et quand je suis venu, il se trouvait que Kallé est décédé. On est resté jusqu’à 21 heures juste, la protection civile est venue et ils ont envoyé le corps à Ignace Deen. On ne sait pas la raison qui l’a poussé à commettre cet acte. Mais moi je pense qu’il a décidé et il l’a fait parce que Kallé est passé, il est venu par derrière pour le poignarder. Le jeune qui a fait ça, j’ai appris qu’on l’a envoyé au commissariat central de Sonfonia. Mais aujourd’hui, j’ai appris qu’il est décédé. Je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Aujourd’hui les gens sont venus casser la concession. C’est depuis hier nuit que les concessionnaires ont quitté avec leurs bagages », a témoigné Salifou Conté.

Commandant Sayon KalLé laisse une veuve et quatre (4) enfants.

Mamadou Macka Diallo 

666 660 366

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