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Cas Dr Mohamed Diané : les avocats de l’ex ministre menacent de poursuivre le procureur de la CRIEF

Depuis quelques jours, un bras de fer oppose les avocats de Dr Mohamed Diané au procureur spécial près la CRIEF. Les conseils de l’ex ministre de la défense accusent Aly Touré de refuser l’exécution de l’arrêt de la Cour suprême, ordonnant la mise en liberté de leur client. Maître Almamy Samory Traoré et ses collègues ont décidé donc de saisir un huissier de justice pour faire exécuter cette décision.

« Nous avons requis les services d’un huissier de justice aux fins d’adresser un commandement au procureur spécial pour faire libérer immédiatement Dr Mohamed Diané. C’est une décision de justice dont on demande l’exécution. Si vous vous rappelez, il y a un arrêt qui a été rendu dont on a les copies. Cet arrêt déclare le pourvoi du parquet sans objet. Ça veut dire que la décision qui a été rendue par la chambre spéciale de contrôle de l’instruction (qui a ordonné la mise en liberté de Dr Mohamed Diané) doit être exécutée. Alors, nous attendons les heures qui suivent que le parquet puisse mettre en exécution l’arrêt qui a été rendu », a déclaré Me Almamy Samory Traoré, ce mercredi 02 août chez nos confrères de FIM FM.

Au cas où Aly Touré refuserait la mise en liberté de l’ancien ministre de la défense nationale « nous allons considérer que notre client est en détention arbitraire et nous allons tirer des conséquences de cet état de fait », ajoute l’avocat. Et parmi les actions envisagées par les conseils de Dr Mohamed Diané, figure l’assignation du procureur de la CRIEF en justice.

« Puisqu’il y a abus d’autorité, le procureur étant justiciable, nous n’hésiterons pas à le citer devant les tribunaux compétents en la matière, parce qu’il est justiciable comme tout le monde. C’est une détention arbitraire. Nous savons que c’est un dossier politique mais nous allons saisir le ministre, non pas de la justice, mais celui des droits de l’homme. On va mettre M. Charles Wright à l’épreuve de l’État de droit de l’homme, et nous allons signifier cette décision-là à toutes les chancelleries de la Guinée.

Puisque la Guinée est déjà poursuivie dans ce dossier devant la Cour de justice de la CEDEAO, nous n’excluons pas éventuellement d’attraire la Guinée à nouveau devant cette juridiction pour obtenir des décisions de justice. Ce que je voudrais simplement rappeler, ce que c’est très dommage qu’on soit dans cette situation. On ne doit pas se poser la question de savoir est-ce qu’un procureur doit exécuter une décision de justice ou pas si nous sommes dans un État de droit. C’est vraiment triste », déplore Me Almamy Samory Traoré.

Mamadou Macka Diallo

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