Le délai de six mois, donné par le président de la transition à neuf (9) compagnies minières concernées par la construction de raffineries dans leurs différentes conventions de base, pour présenter des projets dans ce sens, expire à la fin de ce mois de janvier 2023. Des responsables desdites sociétés ont été entretenus ce jeudi, 12 janvier 2023 par le ministre du Budget, son collègue en charge de l’Environnement et le secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie en présence du gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG).
Malgré des engagements pris dans leurs différentes conventions minières quant à la transformation de la bauxite sur le territoire guinéens avec des raffineries construite sur le territoire national, ces compagnies minières exportent toujours de la terre rouge avec pour conséquences directes, une faible valeur ajoutée et une faible capacité de création de richesse et d’emplois. Cette rencontre tenue dans la salle de conférence du ministère des Mines et de la Géologie, a permis d’écouter les compagnies minières concernées sur le niveau d’avancement de l’exécution de l’instruction du Colonel Mamadi Doumbouya.
A date, la partie gouvernementale ne cache pas son scepticisme face au constat selon elle qu’il n’existe pas encore de projets crédibles avec des agendas soutenus et des plans de financement pour toutes les compagnies concernées.
« Les sociétés concernées ont le plus grand intérêt de montrer de façon très sérieuse et crédible, une trajectoire de réalisation de ces raffineries. Individuellement, en groupes ou en groupes de groupes, à eux d’en décider. L’idée est que chacun soit en capacité de respecter ses engagements. Soyons clairs : une raffinerie ne sort pas de terre en quelques jours. Au minimum vous avez vingt-quatre (24) mois pour vous mettre en plus, vous pouvez aller jusqu’à quarante mois pour mettre en piste une raffinerie pleinement fonctionnelle. L’idée est que l’on sache que des gens y travaillent. Parce que si on n’y travaille pas, ça va se passer comme depuis 73 c’est-à-dire, nous sommes là-dessus, nous sommes là-dessus », a mentionné Dr Lancinè Condé, ministre du Budget.
Le Secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, Bachir Camara propose «de mettre en place un comité technique qui sera composé du gouvernement et des sociétés minières. Nous savons pertinemment que les sociétés minières n’ont pas la volonté de construire ces raffineries, mais avec le comité technique, on est capable de les contrer et de mettre à nue les arguments techniques qu’ils délivrent qui les empêcheraient d’aller de l’avant».
Présent à cette rencontre, le président de la chambre des mines de Guinée, Ismaël Diakité, n’a pas manqué de dire aux médias le travaille que son institution fera pour encourager les compagnies membres à respecter leurs engagements.
«En sortant de cette importante réunion, l’ensemble des compagnies minières concernées par les conventions qui ont été signées, se mettront à la disposition des autorités pour suivre le calendrier de préparation de toutes les recommandations qui ont été formulées, j’allais dire même toutes les instructions qui ont été données et qui sont basées essentiellement sur les engagements qui ont été pris. A partir de la semaine prochaine, nous travaillerons à ce que chaque compagnie se mobilise pour apporter toutes les réponses aux questions qui ont été soulevées et répondre aux impératifs de calendrier et d’obligation qui sont à notre charge.
Je pense que le pari peut être gagné dans la mesure où il y a des concessions de l’Etat notamment celle qui consiste à demander aux compagnies de mutualiser leurs efforts pour réaliser quand même ces raffineries. Donc là, c’est une avancée formidable, une opportunité que les compagnies minières devront saisir pour avancer sur ce sujet qui est extrêmement important. Il est difficile aussi de comprendre qu’après plus de quarante ans, nous continuons à emporter de la bauxite sans et qu’il n’y ait pas au moins une transformation à part celle qui existe depuis avant l’indépendance », a déclaré le président de la Chambre des mines de Guinée.
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Pour pallier l’obstacle que pourrait représenter le facteur énergie toutes les options nous ont été présentées. En plus de l’hydroélectricité qui est disponible, on peut travailler sur des sources d’énergie alternative pour pouvoir produire l’alumine dans les meilleures conditions environnementales, croit le président de la Chambre des Mines.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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