Une veuve, originaire de Kankalabé dans la préfecture de Dalaba en moyenne Guinée se dit victime d’une expropriation des biens de son défunt mari dans la préfecture de Coyah. Interrogée par un journaliste de guinee114.com, Madame Kadiata Diallo pointe du doigt le neveu de son feu époux, Diallo Alhassane.
“Mon époux est décédé il y a de cela dix(10) en me laissant avec deux filles. L’aînée s’est mariée et la seconde étudie, elle fait le bac cette année. Après le décès de mon mari, son neveu est venu avec sa mère pour prendre les documents de tous les biens qu’il a laissés, y compris les maisons et les domaines vierges. Depuis lors, c’est lui qui gère tout. J’ai tout fait pour récupérer en vain.
Nous avons été au bureau du quartier. C’est après ça, qu’il est venu nous dire qu’il a partagé les biens sans associer personne. Il a fait bénéficier tous les membres de la famille, proches et lointains. Comme on n’avait pas le choix, nous avons accepté son partage. Depuis qu’il a annoncé ce partage, cela fait 4 ans et jusqu’à présent, il ne nous a rien donné. Il a revendu la boutique de mon feu mari sans nous informer. Il a mangé l’argent. Les deux concessions à Kountia ici, les boutiques, les domaines qui sont à Kouria et ailleurs, il contrôle tout“, a-t-elle expliqué.
Poursuivant, elle affirme qu’en plus des biens de son époux, le neveu lui a retiré avec ses deux filles, 4 millions 950 mille francs guinéens.
“J’ai continué à insister pour qu’il nous rende notre part. C’est ainsi qu’il venu me demander 4 millions pour dit-il, nous faire les papiers. Avant ça, il avait pris 950 mille francs guinéens avec moi. Au lieu de nous donner les documents des concessions et les domaines qui doivent nous revenir, c’est des papiers du partage qu’il est venu déposer ici“, a-t-elle indiqué.
Je vends de la bouillie pour subvenir à mes besoins
“Il me fait tout cela parce que je n’ai pas eu un garçon. Aujourd’hui, je vends de la bouillie pour subvenir à mes besoins. C’est dans ça que je gagne la dépense et même les frais de scolarité de ma fille. Et pourtant, avant son décès, mon mari avait dit que ses biens appartiennent à ses deux filles. J’avais une coépouse qui n’a pas fait d’enfants. Elle est partie depuis longtemps chez ses parents“.
Un message au président de la transition, au garde des sceaux et aux ONG de défense des droits humains
“Je profite de votre micro pour demander au président Mamadi Doumbouya, au ministre de la justice, aux ONG de défense des droits de l’homme et aux personnes de bonne volonté de nous aider à récupérer notre dû. Je suis en train de mourir à petit feu. Je souffre intérieurement. Le jeune qui est en train de nous exproprier de nos biens s’appelle Mamadou Lamine Diallo. C’est un neveu direct de mon feu mari. Nous venons tous de Kankalabé dans la préfecture de Dalaba“, a-t-elle lancé avant de fondre en larmes.
Nos multiples tentatives pour avoir la version de Mamadou Lamine Diallo sont restées vaines.
Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com
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