La famille Millimouno résidant à Kassonyah, sous-préfecture de Manéah, préfecture de Coyah, vit une situation inédite depuis le mois de décembre2022. Un feu d’origine inconnue s’est déclarée à plusieurs reprises dans la concession composée de cinq bâtiments où vivent Sâa Lansana Millimouno et les autres membre de sa famille.
Selon lui, aucune perte en vie humaine n’est pour le moment enregistré mais les dégâts matériels sont considérables à chaque fois que ce feu surgit.
Ce vendredi, 14 avril 2023, une équipe de journalistes est allée à la rencontre de la famille sinistrée à Sanoyah Kilomètres 36. Le père de famille, Sâa Lansana Millimouno est revenu sur les circonstances dans lesquelles ce phénomène a commencé, sa manifestation et les dégâts enregistrés jusqu’à ce jour.
« Cette affaire a débuté le 06 Décembre 2022 et ça continue depuis cette date. Nous vivons dans cette peur au ventre. Un jour j’étais allé à un lieu de décès à mon retour j’ai entendu les femmes crier au feu. On m’a dit que c’est le courant je suis rentré au salon, j’ai fait sauter le disjoncteur. Je suis rentré dans les autres chambres, je n’ai pas constaté un incendie lié au courant. Je suis ressorti au salon c’est de là j’ai vu le feu dans la chambre, je me suis précipité, j’ai pris l’eau qui était dans le sceau pour l’éteindre. Pour moi, c’étaient les enfants parce que j’ai fait sortir une assiette qui contenait la cendre d’un anti-moustique donc je me suis dis que c’était la source du feu. Mais à mon fort étonnement, le phénomène ne sait pas limité là, il se répète de jour en jour. Parfois c’est les lundis, les mercredis, les vendredis ou les dimanches.
On a reçu une vielle dame qui nous a fait une révélation disant que nos défunts parents demandent à ce qu’on fasse un sacrifice mais chez-nous, dans la religion chrétienne, on ne fait pas ces genres de choses. Mais comme ça persistait, la maman a dit pour ne pas qu’il y ait mort d’homme, faisons cela et c’est ainsi j’ai accepté, on a fait le sacrifice. Et la situation s’est calmée jusqu’au 21 mars passé, le feu a repris. Hier encore, j’étais sorti, on m’a encore appelé, je suis venu trouver que le feu a consumer nos effets. Vous imaginez nous sommes dans cette concession depuis 1992. A l’époque ici c’était la brousse et cela n’a commencé qu’en 2022. Nous sommes dans une grande concession mais il y a des bâtiments qui n’ont pas connu ce feu sauf le grand bâtiment et quelques autres chambres », a narré Sâa Lansana Millimouno.
Et d’ajouter: « C’est quand on voit la fumée sur les habits que l’on comprend qu’il y a le feu à la maison. On rentre dans la chambre et on voit encore le feu consumer les habits. C’est pas un feu qui est lié au court-circuit. Vous pouvez passé tout le temps dans la chambre vous ne verrez jamais ce feu s’allumer devant vous. Les autorités du quartier sont informés et même l’église où je prie est informée. Nous sommes vraiment inquiets.
Des prières n’ont pas manqué depuis que cela a débuté puisque je suis membre d’un groupe de prière qu’on appelle le renouveau charismatique. Ceux-ci aussi sont venus prier. Donc ce qui veut dire que les gens nous assistent côté prière.
Je ne peux vous dire qu’il n’y a pas un antécédent entre la famille et quelqu’un mais retenez simplement que nous sommes en harmonie avec le voisinage. Nous sommes ici depuis 1992 comme je l’ai dit mais jamais il y a eu un malentendu entre nous et les voisins.
Au village aussi, nous avons cherché à savoir si les ancêtres n’ont pas des idoles comme des mares et autres juste pour se rassurer mais heureusement la génération récente ne pratique plus ça. Et mon père dans son état de malade m’a dit beaucoup de choses de sa vie mais jamais ne m’a parlé de quoi que ce soit sur une situation concernant la concession ou autre chose jusqu’à ce qu’il a rendu l’âme ».
Toutefois, l’enseignant de profession lance un appel à l’endroit des autorités et des personnes de bonne volonté.
« Aux autorités et aux personnes de bonne volonté qu’ils nous viennent en aide pour trouver une solution puisqu’on continue encore à perdre des biens. Que le gouvernement ne fasse pas le médecin après la mort. C’est maintenant où jamais », a-t-il lancé.
Mamadou Macka Diallo
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