Dabola: l’hôpital préfectoral confronté à une insuffisance de médicaments

Alors que le ministre de la santé et de l’hygiène publique tout comme les acteurs pharmaceutiques se disant dans les normes font la fête après avoir fermé les pharmacies “illégales”, les citoyens de certaines villes de l’intérieur du pays restent confrontés à un manque de médicaments essentiels. C’est le cas de la ville de Dabola où l’hôpital préfectoral ne dispose presque pas de produits contre certaines maladies. Une situation que dénonce certains médecins dudit hôpital.


Rencontré dans la soirée du 02 octobre 2022, un  médecin de cet hôpital préfectoral soucieux de la vie des citoyens de cette localité située à 450 kilomètres de la capitale Conakry a alerté les autorités sur les conséquences que cela pourrait avoir sur la population si toutefois les dispositions rapides ne sont pas prises.
 
À date, nous ne disposons presque pas de médicament. Même les médicaments pour des simples maladie comme le paludisme, la fièvre typhoïde ne sont pas disponibles actuellement. La pharmacie centrale nous envoies des produits mais ce ne sont pas des médicaments spécifiques, c’est à dire des médicaments indiqués pour des types de maladies. Elle nous envoies des produits de traitement général comme le paracétamol, ibuprofène et autres. Pourtant à Dabola, la plus grande maladie qui fait des crises au sein de la population la cause est du au paludisme et à la fièvre typhoïde qui entraînent des vomissements, de la diarrhée et qui conduisent à des crises”, a expliqué ce médecin hors micros et caméra.
 
Visiblement inquiet de cette situation, il invite le ministre de la santé, a défaut d’instruire la pharmacie centrale de Guinée de produire des médicaments en fonction des maladies, de revoir la situation des pharmacies non agréés à l’intérieur du pays. Car ce sont ces pharmacies qui fournissent à certains hôpitaux de l’intérieur. 
 
“Loin pour moi de jeter un mauvais jugement sur la pharmacie centrale, j’avoue que sa politique de distribution des produits n’est pas la bonne. Elle doit fabriquer ou commander des médicaments en fonction des différentes maladies. C’est pourquoi, j’invite le ministre qui est un professionnel du domaine de réhabiliter les pharmacies non agréés à l’intérieur du pays. C’est elles qui nous aident en tout cas nous de l’intérieur dans l’obtention des médicaments spécifiques. J’invite vraiment le ministre à revoir cet aspect. Sinon à cette allure je craint pour les citoyens de Dabola qui n’ont presque que de maladie que la fièvre typhoïde et le paludisme”, a t-il lancé.
 
Pour terminer notre interlocuteur a laissé entendre que dans toute la ville de Dabola il n’existe qu’une seule pharmacie agréé et elle se trouve dans la sous préfecture de Bissikirima située à 24 kilomètres de la commune urbaine. Comme pour dire que la fermeture des pharmacies non agréés comme l’a toujours prédit certains spécialistes en la matière est une opération dont les conséquences seront énormes.
 
Toutes nos tentatives pour joindre le Directeur préfectoral de la santé de Dabola sont restées sans suites.
 
Alpha Barry 

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