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Damaro ne veut plus voir Alpha Condé chez un Sotikémo: “nous l’interpelons ici, lui-même”

Conakry-Comme annoncé dans une précédente publication, les députés à l’Assemblée nationale ont voté  mercredi une résolution relative aux coordinations régionales et organisations assimilées en république de Guinée. Pointant du doigt l’absence de l’Etat, Damaro Camra, président de l’Assemblée nationale, a parlé de la prolifération de ces organisations communautaires.

«Partout où l’État, à un moment, a disparaît, les groupes ethniques deviennent des points d’ancrage derrières lesquelles le citoyen coure pour se cacher quand il n’est plus rassuré de la protection de l’État. C’est l’absence de l’État qui amène à la prolifération des organisations Communautaires. Elles n’existaient pas sous la première république. On l’a appelée dictature mais c’était un État. Le gouverneur n’allait pas chez les Sotikémo. C’est le sotikémo qui venait. Aujourd’hui qu’est-ce qu’on constate ? C’est un groupe de personnes qui attendent à la maison même si c’est le Chef de l’État qui vient dans la préfecture il doit aller les saluer là-bas. Et il y en a qui l’appellent notre fils, ceux-ci sont nés devant lui. Sous aucune forme il ne peut-être leur fils. C’est pourquoi nous l’interpelons ici, lui-même. Et c’est ça, la force que vous (députés) avez. C’est ça la constitution vous confère. Mais ce sont des actions sociales qui doivent aller graduellement. Ça dure depuis une trentaine d’années, nous ne pouvons pas prendre juste une résolution aujourd’hui pour dire que vous n’existez plus. Mais nous devons commencer à les ramener à leur juste rôle. On a toujours eu des chefs de famille que moi je connais en Soussou comme en Malinké, les Kabila Kountis. Mais il n’y a jamais eu ni sous la colonisation ni sous la première République. Mais il n’y a jamais eu un seul Kountigui pour toute une région naturelle. Jamais ça n’a existé. Donc je comprends qu’il y en a qui sont totalement à l’extrême pour qu’on les supprime mais je vais demander à ce qu’on les recadre d’abord et éventuellement on arrivera à l’autre solution», a expliqué le président de l’Assemblée nationale.
Mamadou Kouyaté

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