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Dr  Zoutomou avertit Bah Oury en cas de glissement du chronogramme :« Il sera responsable de ce qui pourra advenir»

Comme il fallait s’y attendre, le premier ministre de la transition, BAH Oury a réitéré devant plusieurs leaders et représentants de partis politiques ce lundi 25 mars 2024 que toutes les échéances électorales ne pourront pas se tenir cette année. Ce qui veut dire que les 24 mois prévus comme durée de la transition conclus avec la CEDEAO ne sont plus tenables. Docteur Édouard Zoutomou Kpoghomou, président de l’UDRP pet membre de l’ANAD pense plutôt que les élections peuvent bel et bien avoir lieu en 2024.

«Depuis que le premier ministre était sorti sur RFI pour insinuer effectivement ce glissement de calendrier, nous avions réagi au niveau des Forces Vives pour dire effectivement que nous sommes en train de flétrir cette décision et ou alors la possibilité du calendrier.  Parce que,  justement des dispositions n’avaient pas été prises pour faire ce qui était l’essentiel dans une transition. Nous pensons que rien n’a été fait sciemment par manque de volonté politique. On ne peut pas l’accepter. Donc, il va falloir dégraisser le chronogramme et faire ce qui est essentiel. Ce n’est pas une première, nous avons dit que même l’ancien premier ministre Jean Marie Doré, paix à son âme, il avait conduit une transition ici en moins d’un an. Il suffit de sortir le RAVEC et le RGPH de ce chronogramme, le reste c’est faisable. On peut obtenir toutes ces élections cette année et nous nous tenons à cela», a souligné Docteur Édouard Zoutomou Kpoghomou.

L’acteur politique croit que le premier ministre BAH Oury n’a pas les mains libres dans l’exercice de ses fonctions.

«Pour être honnête, nous, nous pensons que c’est un premier ministre en parfait alignement avec toutes les initiatives du CNRD. Donc, il n’est pas venu pour leur faire comprendre la nécessité de pouvoir changer de paradigme, il est venu simplement pour entériner ce qu’ils ont mis déjà en place qui est en porte-à-faux justement avec la position des partis politiques qui sont les plus représentatifs avec plus de 90% de la population électorale. Donc, le premier ministre quelles que soient  ses ambitions et quelle que soit son expérience, nous pensons que s’il reste dans la vision du CNRD de reporter, de faire glisser le calendrier, il sera responsable de ce qui pourra advenir. Nous ne pensons pas qu’il puisse faire le travail. Parce qu’il n’a pas les mains libres pour pouvoir le faire. Monsieur Bah Oury pourrait avoir une très bonne volonté, mais nous pensons qu’il est en train simplement de jouer le rôle d’un exécutant. Il dit ce qu’on veut qu’il dise et il fait ce qu’on veut qu’il fasse c’est ça le problème», indique Dr Edouard Zoutomou Kpogomou.

Le leader politique invite le premier ministre à prendre son courage en mains pour ramener le CNRD à respecter le chronogramme notamment en y enlevant le RAVEC et le RGPH dudit chronogramme.

«Nous l’avons félicité, nous l’avons invité à prendre son courage en mains pour dire au CNRD que le chronogramme tel qu’il est ficelé aujourd’hui avec le RAVEC avec le RGPH, c’est un chronogramme irréaliste. Il ne peut pas être fait à moins de deux ans. Donc, vous ne pouvez pas dire que vous allez continuer parce que vous allez le glisser, aller en 2025 et en 2025 tout ne sera pas fait et on sera obligé de le pousser encore plus loin. Et si on doit le pousser encore plus loin, ça veut dire que nous serons déjà pratiquement dans le reste du mandat de manient Président. Alors c’est ce qui est en train d’être vu. Nous pensons que le premier ministre doit prendre son courage en mains et demander cette indépendance et faire comprendre à la junte qu’il y’a la nécessité de pouvoir faire marche arrière et de corriger. Les excuses de solutions existent, on n’a pas besoin de réinventer la roue si on est de très bonne volonté. Sinon, on veut faire une nouvelle constitution, cette nouvelle constitution a tout l’air d’être taillée sur mesure. Pourquoi favoriser des candidats qu’on va supporter. Alors ça va nous emmener à des clashs qui n’ont pas besoin d’exister en ce moment-là surtout compte tenu des conditions économiques du pays. C’est les conseils qu’on lui donne» .

Mamadou Macka DIALLO

666 660 366

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