Dans l’objectif de qualifier l’enseignement supérieur en Guinée, le ministère de tutelle a engagé une série de réformes portant sur le traitement et la diffusion des données pédagogiques et administratives tant au niveau du département qu’au niveau déconcentré afin de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et favoriser la conduite du changement.
L’une de ces réformes consiste à sécuriser les diplômes délivrés par les institutions à travers la création d’une base de données de référence pour adresser la traçabilité et l’archivage des diplômes, complétée par l’harmonisation des spécimens, du processus démission et des contenus.
C’est dans ce cadre que le ministère a lancé ce mercredi 19 avril, un atelier de sécurisation et traçabilité des diplômes universitaires dont l’objectif est de définir un spécimen de diplôme harmonisé avec un contenu uniforme pour toutes les institutions d’enseignement supérieur de Guinée et d’en sécuriser l’émission.
Dans son discours d’ouverture, Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a expliqué les objectifs visés par cette réforme majeure.
« L’objectif, c’est de manifester cette volonté de réduire au maximum la falsification des diplômes de l’enseignement supérieur guinéen. Donc cet atelier aujourd’hui où prennent part toutes les parties prenantes du système éducatif guinéen, les acteurs de l’enseignement supérieur, les responsables d’enseignement supérieur publics et privés les partenaires prennent part à cette discussion de l’édification mais surtout de la structuration d’un nouveau spécimen de diplômes universitaires mais également discuter des éléments de sécurisation qui doivent ressortir, un diplôme universitaire guinéen, qui vient aujourd’hui matérialiser notre système d’enseignement supérieur.
Un diplôme universitaire a une valeur cardinal qui est délivrée à la fin d’un parcours, d’un processus qu’un citoyen a dans une université guinéenne. Notre mission, c’est de pouvoir faciliter l’harmonisation des diplômes délivrés dans nos institutions d’enseignement supérieur, faire la sécurisation de ses diplômes universitaires et mettre en place une base de données unique qui nous permet de tracer tous les diplômes délivrés dans les institutions d’enseignement supérieur de la Guinée.
Ceci doit nous permettre d’identifier les diplômes guinéens, qu’il soit délivré dans une institution d’enseignement publique ou privée, qu’on puisse authentifier un diplôme délivré en Guinée et qu’on puisse donner de la crédibilité à nos diplômes. Cela permettra aux jeunes étudiants qui sont souvent victime des faussaires, des gens de mauvaise intention qui arrive à falsifier leurs diplômes, qu’on puisse aussi rendre notre système de formation crédible et qui va au delà des frontières de notre pays », a longuement expliqué Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.
Selon Aminata Deen Touré, Directrice Générale de l’innovation, des commissions de collecte de données sont mises en place pour historier tous les diplômes émis en République de Guinée depuis l’instauration du système LMD. À l’issue de ces collectes, le département déploiera des opérations pour s’assurer, auditer et récupérer ces données qui seront centralisées afin d’avoir une mouture d’une base de donnée qui va ensuite être intégrée dans un format fiché qui va ensuite être intégré dans une base applicative et il sera progressivement mis à jour, d’années en années pour avoir une traçabilité sur les diplômes.
« Il y a beaucoup de disparités. Dans une même université, on a une plusieurs trames de diplômes et au sein de toutes les institutions on a une multitude. Donc et atelier traite de la sécurisation et de la traçabilité des diplômes guinéens. Il vise à harmoniser le contenu et de se doter d’une plateforme de suivi des diplômés guinéens. Nous sommes aujourd’hui dans une sorte de conclave avec tous les recteurs et directeurs généraux de l’enseignement supérieur public comme privé pour discuter des éléments des contenus de spécimen qui existe dans nos institutions afin de s’aligner sur un modèle commun et un processus d’émission uniforme. Donc la particularité de ce projet c’est de hisser le diplômé Guinéen aux standards internationaux et l’autre grande particularité c’est qu’on empêche la falsification», a laissé entendre Aminata Deen Touré, Directrice Générale de l’innovation.
Cet ambitieux projet porté par Dre Diaka Sidibé et son équipe prendra fin le 30 juin prochain. Date à partir duquel toutes les institutions d’enseignement supérieur devraient avoir un spécimen de diplôme harmonisé et sécuriser.
Diop Ramatoulaye
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