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Grève du Mouvement syndical guinéen : voici le résumé de la première journée

Le Mouvement Syndical Guinéen a appelé à compter de ce lundi 26 février 2024 à une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Comme à chaque fois, la veille de cette journée décisive et de test pour ces treize centrales syndicales, des échauffourées ont été signalées à quelques endroits de la capitale Conakry. À Mamou, des tirs ont été entendus.  Tôt dans la matinée de ce lundi, des échauffourées ont éclaté dans certains quartiers de la capitale Conakry et périphéries. C’est le cas à Baïlobaya où des échanges de gaz lacrymogènes ont eu lieu contre des cailloux de la part des jeunes déterminés à en découdre avec les agents déployés sur place.

Les activités commerciales sont restées paralysées sur l’axe Cimenterie Hamdallaye. Les boutiques et magasins sont restés fermés. Les marchés situés sur cet axe n’ont pas fonctionné normalement. La circulation a été morose aussi bien sur l’axe le Prince que sur l’Autoroute Fidèle Castro. Contrairement aux consignes données par leur Syndicat, des taxis motards ont circulé à la recherche du quotidien. Des taxis ville étaient visibles à compte goûte. Les banques, micro finance, kiosques de retrait et de dépôt d’argent ont mis la clé sous la porte. Le centre administratif,  a aussi été impacté par cette grève du mouvement syndical guinéen.

Dans la matinée, des membre du Mouvement Syndical Guinéen ont rencontré les religieux au centre islamique de Donka. Les lignes n’ont cependant pas bougé. Les deux parties se sont séparées à queue de poisson. Les hommes de Dieu ont promis de rendre compte au président de la transition, le général de corps d’armée Mamadi DOUMBOUYA.

Cette grève a connu la mort de deux jeunes. Un à Sonfonia Rails. Mamady Kéïta, collégien et âgé de 18 ans. Selon les informations, il aurait reçu une balle alors qu’il quittait l’école. Son corps a été transporté à l’Hôpital Donka.  Selon des sources, un autre jeune du nom de Ibrahima TOURE a été tué par balles à Hamdallaye.

Dans la foulée, le collectif des avocats chargés de la défense du secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) annonce l’ouverture du procès en appel ce mardi 27 février 2024 à la Cour d’Appel de Conakry. Le collectif dit prendre acte de la fixation de ce procès en appel.  L’équipe de maître Salifou BEAVOGUI continue toujours de clamer l’innocence du journaliste et exige sa libération sans conditions.

Alors que cette grève devrait être générale et illimitée, certains médias ont travaillé de plus belles. D’aucuns ont néanmoins fait service minimum. Les quatre médias victimes de brouillage et de retrait sur les bouquets Canal+ et Star Times ont organisé des synergies ce lundi. Au cours de leurs émissions, des chroniqueurs venus de ces médias, des invités comme le doyen DIALLO Souleymane, administrateur général du groupe Lynx se sont succédé pour dénoncer cette situation et ont apporté des précisions.

Les jours avenirs seront décisifs pour les religieux, les autorités de la transition et les grévistes. Le Mouvement Syndical Guinéen reste campé sur sa position et ne compte pas bouger tant que ses revendications ne sont pas satisfaites et en premier lieu la libération de Sékou Jamal PENDESSA, secrétaire général du SPPG.

 

 

Guinee114.com

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