Guinée: Le FFSG fait le point de la situation des droits de l’homme et de la sécurité des citoyens

En faveur d’une conférence de presse qui a eu lieu le mercredi, 18 janvier 2023 à Conakry, le forum des forces sociales de Guinée a, à travers un document de dix-huit (18) pages, dressé un bilan des près de dix-sept (17) mois de gestion des autorités de la transition. Sur les plans des droits de l’homme et de la sécurité des personnes et de leurs biens, il a dénoncé les failles.

Malgré l’ouverture du procès des événements douloureux du 28 septembre 2009 tant attendu et qui a été salué par la majeure partie des Guinéens, y compris le FFSG, la plateforme de la société civile estime que la promotion et la protection des droits humains n’ont pas été une «priorité des autorités» actuelles.

«Bien que l’ouverture du procès autour des évènements tragiques du 28 septembre 2009, tant attendu par les victimes et les défenseurs des droits de l’Homme, constitue une marque de courage à reconnaître de la part du CNRD, cependant, la promotion et la protection des droits humains n’ont pas été une priorité des autorités de la transition dans les actions. Certes, certains défenseurs des droits estiment que les autorités en charge de la justice ont fait preuve d’une certaine ouverture en termes de disponibilité à échanger avec eux, mais cette ouverture n’a été que protocolaire, surtout quand il s’agit des faits de violation des droits relatifs à la responsabilité du CNRD et les autorités de la transition en Général», peut-on lire dans le rapport.

Parlant du domaine de la sécurité des personnes et de leurs biens, le document en question fait aussi état de plusieurs manquements.

«La gestion du pays par les hommes en uniforme, notamment pendant cette transition sous le CNRD, n’a été en rien une avancée en matière de sécurité pour les personnes et leurs biens. Les nombreux meurtres enregistrés parfois sous forme de rituel sans que les coupables ne soient identifiés et traduits devant les juridictions compétentes, les vols à mains armées et d’autres types d’insécurité créant des psychoses chez les populations en font foi. A cela s’ajoute l’arrestation des Guinéennes/Guinéens avec de la drogue (cocaïne) sur d’autres territoires en provenance du pays, qui pose d’énormes inquiétudes sur les éventuelles complicités en Guinée qui pourraient faire du pays une sorte de plaque tournante pour ce trafic», note le FFSG.

Mamadou Macka Diallo

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