La marche prévue demain, mardi 05 septembre 2023, par les Forces Vives de Guinée continue de susciter le débat dans la cité. Si les organisateurs estiment que cette manifestation est nécessaire pour marquer leur colère par rapport à la gestion de la transition, certains leaders de partis politiques pensent qu’il y a une solution meilleure que celle envisagée par les FVG. C’est le cas du président de l’Union pour le Changement de Guinée (UCG), Idriss Chérif, qui préconise le dialogue pour résoudre les différends entre gouvernants et gouvernés.
“Je pense que nous sommes dans un État plus ou moins fragile. Que les gens comprennent que nous sommes dans un moment exceptionnel. Je pense qu’on ne doit pas marcher parce qu’on a envie de marcher. La meilleure marche, c’est la discussion. Il faut tout faire pour trouver les moyens d’une possible discussion entre les gouvernants et les gouvernés. Ça va nous permettre de faire beaucoup plus d’économie de nos vies et de nos infrastructures”, a t-il conseillé.
Selon cet ancien ministre de la Communication, les manifestations n’apportent que des conséquences négatives et dramatiques. C’est pourquoi, il invite les Forces Vives de Guinée à trouver une autre alternative.
“Lorsque nous projetons des marches, nous mettons d’abord en mal notre économie, qui a déjà des difficultés et nous faisons en sorte que l’insécurité s’installe davantage. Il faudrait qu’on ait pour habitude de toujours discuter. Même si l’interlocuteur est difficile, mais il faut aller avec beaucoup de patience et il faut développer d’autres stratégies de revendications. Depuis plusieurs années, nous ne faisons que marcher.
Qu’est-ce ça a apporté ? Que des morts. Le premier droit de l’homme, c’est le droit à la vie et nous devons faire en sorte de préserver les vies. Il faut éviter d’endeuiller les familles. Si les coups de feu et les cailloux pleuvent dans un État, ce n’est pas intéressant parce que ça fait partir les investisseurs. Il faut surseoir à toute marche et donner la chance à la discussion”, a préconisé Idriss Chérif.
Diop Ramatoulaye
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