Libéré, El Abdoulaye Baldé, imam à Wanindara s’adresse aux nouvelles autorités: «que Dieu les accompagne et les guide sur le droit chemin»

Conakry-Le comité national de rassemblement et le développement  (CNRD), vingt-quatre heure après sa prise du pouvoir, a libéré près de quatre-vingt personnes détenus politiques.

Après plus de dix mois passés derrière les barreaux, El Abdoulaye Baldé, imam à Wanindara un de ceux qui ont bénéficié de ce geste magnanime de la junte militaire.
Le mercredi 08 septembre 2021, soit 24 heures seulement  après sa libération, El hadj Abdoulaye Baldé a été rencontré par un journaliste de notre rédaction.
Au domicile de l’homme de Dieu sis à Wanindara2 dans la commune de Ratoma, en banlieue de Conakry, des dizaines de personnes, certaines en larme de joie, défilent.
Tout souriant, l’imam laisse éclater sa joie avant de revenir les conditions dans lesquelles il a été arrêté. “Je suis très content, très ravis de recouvrir ma liberté.  En effet, c’est vers le 2 heures du matin que les agents des forces de l’ordre sont venus chez moi ici. Ils m’ont pris en me disant qu’il y a des armes ici. Je leur ai dit que je ne suis pas agent pour détenir des armes, mais plutôt je suis un imam. Et ils sont rentrés et fouillés toute ma maison, ils n’ont rien trouvé. Ils m’ont embarqué pour la DPJ. 
A la DPJ, on m’a auditionné avec plusieurs autres et nous envoyés au tribunal militaire avant de nous conduire à la maison centrale de Conakry. On était une centaine de personne. On a fait plusieurs mois, j’ai été arrêté le 28 octobre 2020 après les élections. Nous n’étions pas des politiques mais des paisibles citoyens illettrés même. J’étais le seul imam qui était pris”, a expliqué El hadj Abdoulaye, avant de souligner comment était son état d’âme suite à l’annonce du renversement d’Alpha Condé.
“Quand j’ai appris, j’étais très content de savoir que ceux qui nous ont pris dans nos maisons, sans cause, ont été pris aussi à leur tour. C’est ce qui m’a marqué. Dieu soit loué. J’ai eu beaucoup de soucis en prison, j’ai perdu mon cher père qui était parti me voir en prison”, a aussi témoigné l’imam.
Pour lui, “le CNRD est venu au bon moment”. ” Je les souhaite bonne chance et je prie Dieu de les accompagner et de les montrer le droit chemin. Comme ils ont dit, ils n’ont qu’à réconcilier les Guinéens. C’est bien pour le pays. Je souhaite vivement que le CNRD les juge tous. Je remercie toutes les personnes qui se sont battues pour moi, les religieux, famille et autres, grand merci à tous”, a-t-il dit pour terminer.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
 
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