Le dialogue politique et social a démarré le 16 juin 2021, à Conakry. Les transporteurs et la sécurité routière notamment la gendarmerie et la police ont été les premiers à être reçus par le secrétaire permanent du cadre de ce dialogue, Fodé Bangoura. Après les échanges chacune des parties prenantes a pris des engagements. Ce qui ne rassure pas Mamadou Sylla, président de l’UDG et chef de file de l’opposition guinéenne.
Ce vendredi 18 juin 2021, Mamadou Sylla par ailleurs député à l’Assemblée nationale a dénoncé l’absence de préalables pour un dialogue inclusif en parlant justement du démarrage des travaux du cadre permanent de dialogue politique.
En direct sur sa page Facebook, Mamadou Sylla s’est moqué de la rencontre entre les acteurs des transports, la police et la gendarmerie. Pour lui, c’est comme les acteurs étaient devant un tribunal populaire où les uns accusent et les autres répliquent.
« Moi j’ai suivi ce dialogue-là, à la radio. D’un côté, il y a la police qui intervient. Et de l’autre, il y a la gendarmerie qui intervient. C’est comme si c’est un genre de tribunal qu’on a ouvert. Et un tribunal populaire où l’un accuse et l’autre réplique. Pour ce dialogue, le secrétaire permanant, il qu’il consulte les vrais acteurs de ce cadre de dialogue pour qu’il puisse avoir un résultat. Il n’y a qu’une crise politique aujourd’hui », a dit le chef de file de l’opposition.
En attendant, Mamadou Sylla invite le pouvoir d’Alpha Condé, s’il n’y a pas de danger, à libérer les prisonniers ou les mettre sous contrôle judiciaire.
« Prenez le cas de la Cote d’Ivoire, le président Alhassane Outra a accepté que Gbagbo rentre au pays. Donc ici aussi, pour nos amis qui sont en prison, c’est la justice qui décide. Mais s’il s’agit de la paix on peut violer la loi, moi je pense qu’ils peuvent les mettre sous contrôles judiciaires parce que c’est des gens qui sont connus », a-t-il sollicité, pour terminer.
Souleymane Bah