Le procès de Dr Mohamed Diané poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux s’est poursuivi ce lundi à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). L’audience a été renvoyée au 17 avril prochain après le retrait des conseillers du prévenu.
Interrogé sur ce sujet à sa sortie de la salle d’audience, Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’Etat dans ce dossier a dit que c’est une manière pour les avocats de Dr Diané de fuir les débats.
“On ne peut pas se substituer de la Chambre de jugement de la CRIEF. Nous sommes avocats, nous devons rester avocats. Nous ne pouvons pas nous transformer ou nous mettre à la place du juge. S’ils ne sont pas satisfaits de la décision qui a été rendue, ils savent bien le recours approprié qu’ils doivent observer. Mais créer le vide, nous, nous considérons que c’est une manière de fuir les débats. Nous n’allons pas en tout cas nous prêter à ce jeu”, a-t-il entamé.
Et Maître Lamah de poursuivre: “Nous sommes en matière correctionnelle, la constitution d’avocat n’est pas obligatoire. Si monsieur Mohamed Diané décide de parler, nous allons continuer. S’il décide encore de garder le silence, comme ses avocats ont dû le conseiller, on va également continuer. Mais nous ne trouvons pas des raisons juridiques valables qui peuvent expliquer le retrait de la défense de monsieur Mohamed Diané. Mais comprenez les, ils savent qu’ils ne peuvent pas s’en sortir face à la solidité des éléments de preuve qui figurent au dossier de la procédure. Ils savent pertinemment qu’ils n’ont aucun moyen de contourner la manifestation de la vérité dans ce dossier. C’est pourquoi ils font tout pour ne pas que ce procès se tienne. Mais nous n’allons pas les laisser prendre cette procédure en otage“.
Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com
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