Le capitaine Marcel Guilavogui, l’un des accusés dans le dossier des événements du 28 septembre 2009 n’a plus le soutien de son principal avocat. Son conseil, maître David Béavogui, a décidé de le lâcher, suite à sa décision de dire enfin « la vérité » sur les crimes commis au stade du 28 septembre de Conakry.
C’est une audience décisive qui se tient ce lundi, 10 juillet 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn, qui siège au palais de justice situé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. Alors qu’il avait jusque-là assuré ne rien savoir sur les événements du 28 septembre 2009, le capitaine Marcel Guilavogui, l’un des accusés dans cette affaire, change de posture.
Cet officier de l’armée guinéenne a décidé de revenir à la barre pour dire tout ce qu’il connaît sur les crimes commis au stade du 28 septembre de Conakry, où une manifestation d’opposants avait été réprimée dans le sang. Et cette décision n’est pas du goût du capitaine Moussa Dadis Camara (qui dirigeait la Guinée au moment des faits), mais aussi de l’avocat de l’intéressé lui-même.
Maître David Béavogui a déposé une lettre de déport, se retirant ainsi de la défense de Marcel Guilavogui. Il dit ne pas comprendre pourquoi son client a décidé de changer de version plus de dix ans après son audition par la police judiciaire dans le cadre de cette affaire. Mais cela ne dissuade nullement l’accusé, qui est déjà à la barre pour livrer sa part de vérité dans ce dossier.
A suivre !