Reprise des manifestations de rues de l’UFDG: Bah Oury trouve la démarche «contreproductive»

Le samedi dernier, pendant de l’Assemblée Générale Virtuelle de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti de l’opposition guinéenne, son président, Mamadou Cellou Dalein Diallo a annoncé la reprise des manifestions dans les rues et les lieux publics, répondant ainsi à la demande faite par les jeunes du parti.

Joint au téléphone ce lundi, 12 juillet 2021, le président de l’union démocratique pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Amadou Oury Bah communément appelé Bah Oury n’approuve pas cette démarche. Il estime que les manifestations ne faciliteront pas la stabilité et la libération des détenus.

« Dans les circonstances actuelles, l’organisation des manifestations est contreproductive pour ceux qui s’intéressent et qui veulent que le pays aille de l’avant dans la stabilité, y compris la libération des détenus politiques et la restauration d’un environnement permettant d’engager un dialogue crédible et solide pour une sortie de crise en Guinée. Ceux qui veulent que cela soit ainsi vont privilégier les démarches qui permettent d’aller dans le sens de l’organisation le plus rapidement possible, de la manière la plus sérieuse, du dialogue politique et social.

Par contre ceux qui ne veulent pas qu’il y ait un environnement de quiétude vont certainement vouloir qu’il y ait des nouvelles tensions qui ne feront que rendre difficile une possible libération des détenus politiques », a martelé Bah Oury.

Du côté de Sékoutouréyah, le président de la République, Alpha Condé qui n’aime pas entendre parler de manifestations dans les rues a tapé du poing sur la table.

L’ancien vice-président de l’UFDG invite plutôt les autorités qui, pour lui semblent trainer les pieds à se bouger afin de mettre en « forme le cadre permettant de dialogue » pour éviter de nouvelles tensions en Guinée. « Je crois la meilleure manière de faire avancer les choses c’est de la manière la plus diligente : aller dans le sens de la mise en forme du cadre permettant le dialogue politique. Mais puisque les autorités semblent traîner les pieds, il va de choix. C’est comme s’ils veulent de la manière la plus indirecte encourager l’organisation des manifestations.

Vous savez l’un se nourrit de l’autre. Les extrêmes se nourrissent mutuellement. Donc, si les autorités veulent sérieusement qu’il y ait le calme et la quiétude, ils n’ont qu’à engager le processus d’organisation du dialogue politique et social. Et s’ils font semblant de vouloir le dialogue alors qu’en réalité ils veulent la confrontation, alors ils n’ont qu’à se satisfaire de ceux qui veulent qu’il y ait des manifestations », a-t-il mentionné.

À noter que le parti de Cellou Dalein Diallo n’attend que la fin des examens scolaires pour déterminer les dates et les formes que doivent prendre les manifestations.

Mamadou Macka Diallo

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