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Ces questions qui vous permettent de mieux comprendre le phénomène de la désinformation

A l’heure du numérique, la démocratisation de l’accès à l’internet a facilité la propagation de la désinformation, aussi appelée les « fake news ». Ces fausses informations sont parfois difficiles à identifier, tant elles peuvent ressembler aux vraies informations ou aux informations réelles. Ce qui complique leur identification précise.

Nous avons jugé utile de rédiger cet article pour vous permettre de mieux comprendre l’environnement actuel de la désinformation et comment on doit se comporter face à une information à l’heure de la multiplication des fakenews facilitée par les réseaux sociaux.

Qu’est-ce que la désinformation ?

Il faut savoir que la désinformation consiste à propager délibérément des fausses informations en les faisant apparaitre comme venant de sources neutres, crédibles ou « amies » pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire. Le plus souvent, ces fausses informations sont diffusées dans le but de manipuler ou de tromper des personnes, des organisations ou des Etats ou pour leur faire du tort.

Par désinformation, on entend également le partage et la diffusion d’informations fausses ou trompeuses. Il existe différentes formes de désinformations : la propagande, les rumeurs, des informations d’apparence scientifique, des infox, des sondages truqués, des infox, etc…

Qui sont les propagateurs de la désinformation ?

Différents acteurs tels que des services de renseignements étrangers, des partis politiques ou des lobbies peuvent utiliser la désinformation pour tenter d’orienter l’opinion publique et faire valoir leurs propres intérêts. Les campagnes de désinformation ne sont pas un phénomène nouveau. C’est un phénomène qui touche aujourd’hui plus principalement le monde numérique. Les fausses informations ne sont toutefois pas diffusées de la même manière sur toutes les plateformes. En Guinée, par exemple, les fausses informations sont beaucoup plus diffusées à travers les réseaux sociaux (Facebook, TikTok, X (anciennement Twitter), etc.), dans des applications de messagerie comme WhatsApp, Messenger ou encore Telegram, ainsi que les plateformes de vidéo telle que YouTube.

Comment reconnaître la désinformation ?

Vous pouvez reconnaitre la désinformation en vous posant un certain nombre de questions, comme :

Par quelle voie l’information vous est-elle parvenue ?

En ligne, il est particulièrement facile de cacher son identité. Il faut donc chercher à déterminer non seulement l’auteur du message mais aussi son diffuseur. Il faut aussi rester critiques vis-à-vis des informations provenant de votre entourage. On a tendance à moins vérifier les faits lorsque l’on fait confiance aux personnes qui diffusent des informations. Le positionnement dans les résultats de recherche.

Où l’information est-elle publiée ?

Le contenu provient-il d’un blog, d’un compte sur un réseau social, d’un portail d’informations en ligne ou d’une institution ? Les coordonnées des responsables d’un site web sont-elles visibles ? Dans certains pays, la loi oblige les responsables les sites commerciaux à indiquer leurs coordonnées dans les mentions légales. Il faut aussi vérifier depuis quand un profil sur un réseau social publie-t-il des contenus (certains comportements peuvent donner des indices montrant que des posts sont publiés automatiquement par des robots).

Qui a rédigé la contribution ?

S’agit-il de l’avis d’un particulier ou d’une déclaration officielle provenant d’une institution publique, d’une organisation ou de médias ? L’auteur est-il identifiable ? Il est très important de connaitre l’auteur d’un contenu, le contexte dans lequel ce contenu a été rédigé et à quel groupe cible il s’adresse. Il est aussi important de vérifier si l’auteur est personnellement concerné par le sujet et s’il a un intérêt particulier à publier ou partager un certain contenu.

De quel contenu s’agit-il et comment est-il présenté ? Plusieurs aspects ou points de vue sont-ils abordés ?

Un article équilibré sur un sujet donné doit donner la parole à plusieurs parties. Il est impératif de vérifier s’il existe des sources pertinentes et vérifiables. Ne pas se fier aux apparences : un site web peut avoir l’air sérieux alors qu’il a été falsifié.

En prenant en contact ces différents éléments, on est mieux préparés à reconnaître ce phénomène qui menace aujourd’hui le travail des journalistes.

Comment gérer la désinformation ?

Dans une publication, il faut toujours lire l’article dans son intégralité. Ne pas se limiter au titre, à une vidéo ou à des illustrations. Si le contenu vous semble suspect, essayez de le vérifier en consultant d’autres informations ou articles. Il est aussi recommandé d’effectuer des recherches, notamment sur internet, et de comparer les résultats.

Si vous découvrez ou soupçonnez de la désinformation sur des plateformes en ligne, ne transmettez pas le message à votre entourage, même avec un avertissement. Car les interactions avec le post (commentaires, partages) augmentent naturellement sa portée et lui donne donc de la force.

Si vous tombez sur une désinformation, signaler-la également en cas de doute à l’exploitant du site web, ou à la plateforme de réseau social qui l’héberge afin qu’elle le supprime.

Cet article a été rédigé par Ramatoulaye Diallo, dans le cadre du projet Implication des Médias numériques dans la Prévention Active des Conflits (IMPACT), sous la coordination de Thierno Ciré Diallo. Il a été approuvé par Thierno Amadou Camara, administrateur de Guinee114.

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