Toujours la même réponse, incriminant un prétendu déficit de formation. Le sous-emploi des jeunes nationaux issus des communautés riveraines dans les sociétés minières est la conséquence de leur non formation. C’est du moins la réponse du ministre Moussa Magassouba devant les membres du CNT, anecdote à l’appui.
Réagissant à une question d’un conseiller du CNT lors de la présentation de son projet de budget 2023, le ministre des Mines a particulièrement indexé le manque de formation des jeunes guinéens. «J’ai sillonné toutes les communautés riveraines aux sociétés minières récemment. C’est la même question. Les populations locales ne demandent que de l’emploi. Alors, à un coin, j’ai posé la question avec la jeunesse, j’ai rencontré la jeunesse, des centaines de personnes dans une maison des jeunes.
J’ai dit levez les doigts, ceux qui ont un certificat de formation. Personne. J’ai même posé la question : levez les doigts, ceux qui sont partis à l’école. Il n’y avait que cinq (5) sur des centaines. Donc le problème est plus que ça. C’est très facile d’accuser ici mais faisons notre travail. Vous êtes les représentants du peuple. Nous vous demandons de nous aider à sensibiliser la population pour que l’éducation, rien que l’éducation soit la priorité de la jeunesse…
Les sociétés minières ont besoin d’électriciens et de mécaniciens d’industrie lourde, d’ingénieurs géologues et miniers, des plombiers. Mais quelqu’un qui n’a pas une formation, quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire on va lui donner quel type d’emploi »
Ousmane Diakité
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