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Télécommunications: deux syndicalistes de la Fesatel pris en « flagrant délit » sur Fim fm

Beaucoup d’entre nous sont d’accord avec le poète portugais Luis Vaz de Camoes, disparu le 10 juin 1580, que « la vérité porte un caractère qui la distingue aisément du mensonge ». Mais nombreux sont ceux qui ignorent que, paradoxalement, selon le musicien français Jean Yanne, décédé en 2003, «la manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses». La Fédération syndicale autonome des télécommunications (FESATEL) à travers deux leaders qui la dirigent, tentant de justifier un préavis de grève brandi contre le gouvernement, invoque une convention collective pour manipuler l’opinion publique, se fait cueillir à froid.

Critiqués dans tous les studios où ils passent, parce que soupçonnés de se laisser manipuler par les sociétés de téléphonie mobile, ces deux leaders de la Fesatel persistent à prétendre avoir la légitimité d’affronter l’Etat guinéen pour empêcher le payement d’une redevance due par les sociétés de téléphonie.

Au nom de quelle loi syndicale, les représentants syndicaux d’une entreprise privée peuvent-ils aller en grève contre l’Etat qui n’est pas leur employeur ? En quoi c’est le syndicat des travailleurs qui bombe le torse face à l’Etat alors que la redevance contre laquelle il dit protester concerne le patronat et non les travailleurs ?

Tentant de justifier leur action, Abdoulaye Barry et consorts s’enfoncent un peu plus en brandissant désormais une convention collective. La convention collective d’une corporation du secteur privé engage-t-elle vraiment l’Etat au point de faire de lui l’employeur contre lequel les employés ont le droit d’aller en grève ?  C’est une question à laquelle les invités de nos confrères de Fim Fm, n’ont pas pu répondre le 09 juin 2021. Mieux, ils avouent tout de même que dans cette prétendue convention collective, nulle part il n’est mentionné qu’ils peuvent aller en grève contre l’Etat. A quoi jouent-ils ?

L’autre bourde en direct alors qu’ils étaient suivis pars des milliers d’auditeurs, les invités de l’émission Mirador prétextent que l’Etat taxe les patrons des sociétés de téléphonie à hauteur de 60% du capitale. Ne se gênant plus ainsi de porter le manteau de syndicat des patrons et non des employés, Abdoulaye Barry et son co-invité, tous les deux membres de la Fesatel, n’ont pu dire aux chroniqueurs la source des chiffres qu’ils disent tirer d’un rapport dont l’origine est resté un mystère.  Un chroniqueurs ne s’est pas empêché alors d’insinuer que ce rapport serait donné par les sociétés, capables de fournir des chiffres erronés dans la logique de manipuler davantage ces deux syndicalistes devenus subitement leurs marionnettes.

L’une des nombreuses questions que beaucoup de posent depuis l’annonce de ce prétendu préavis de grève, est de savoir pourquoi autant d’obsession de la part de ces responsables de la Fésatel à se laisser manipuler par des sociétés de téléphonie à l’effet de tenter d’empêcher l’Etat de collecter ses redevances dans un contexte où le chef de l’Etat engage toute l’administration à maximiser le taux de mobilisation des ressources intérieures.

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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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