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Un autre loup dans la bergerie de Damaro: «il gère l’Assemblée comme un canton»

Des députés de la mouvance parlementaire RPG Arct-en-ciel sont dans une fronde contre la gestion du président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara qu’ils accusent de mauvaises pratiques notamment des marchés passés à parents et proches en dehors de tout cadre de transparence. Cette fois, c’est le chef de file de l’opposition parlementaire, qui s’élève et fait des révélations sur la gouvernance du parlement. Dans une interview dont un pan est relayé sur sa page Facebook, Mamadou Sylla, dénonce un déficit  de transparence.

Lisez ci-dessous ladite transcription !

«Il y a maintenant plus d’un an que nous sommes installés, et j’avoue que mon groupe parlementaire n’est informé de rien. Tout ce qui se passe là-bas, on le voit comme ça. Il ne nous a jamais consultés. Même au sein de son groupe, plusieurs d’entre eux lui reprochent d’être très opaque surtout dans la passation des marchés. Moi je crois que quand tu es président d’une telle institution, la transparence exige que tu puisses faire participer tes collègues à la gestion.

Le président de l’Assemblée, je trouve qu’il n’est pas transparent. On dit que la plénière est l’instance suprême de l’Assemblée nationale, c’est le lieu où toutes les décisions sont examinées et adoptées. Pas celles concernant l’institution. Nous contrôlons l’action gouvernementale, mais chez nous non. Sinon celui qui contrôle doit faire preuve de crédibilité et de transparence.

Je connais Damaro. C’est un ami, il y a longtemps qu’on s’est connus. Je critique souvent l’exécutif, mais je n’ai jamais parlé de l’Assemblée nationale, sinon je suis victime. Parce que trois fois de suite, j’ai demandé une audience, sans succès. Il m’a lui-même donné trois rendez-vous sans respecter. Je l’appelle, il ne prend pas et il ne me rappelle pas. Quand il a perdu ses frères, je lui ai écrit pour lui présenter mes condoléances sur toutes mes plateformes, je l’ai appelé, aucun feedback.

A son retour, je m’attendais à son appel au moins, rien. Vous voyez combien de fois il nous minimise. En tant que député et chef de file de l’opposition, il refuse de me recevoir. Voir le président de la République est plus facile pour moi que voir le président de l’Assemblée. Je ne sais pas de quoi me reproche-t-il.

Pour lui il a la majorité, il n’a pas besoin de l’opposition. Comme il aime le dire “je vous écrase partout”. Mais on ne peut pas gérer une institution de telle manière.

Mais je crois qu’il gère un peu comme un canton. Vous savez vers chez eux, il y avait des cantons. Mais aujourd’hui, on est en démocratie, tu ne peux pas gérer tel que les cantons se géraient.

Mais Dieu est grand, voilà que c’est son propre camp qui s’élève contre lui aujourd’hui. C’est pour dire combien de fois la crise est profonde. Nous, nous ne ferons que les observer. Comme dit le soussou A NA EH TAGHUI».

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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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